Rien que chez Swisscom, environ 300 jeunes terminent leur apprentissage; l’informatique, la médiamatique et la vente sont les professions les plus recherchées. Cela se reflète également dans les nouveaux contrats d’apprentissage conclus.
Obtenir le premier «bon» emploi n’a pas été facile ces dernières années et l’est encore moins à l’heure actuelle. De nombreuses entreprises sont prudentes et attendent de voir comment la situation économique évolue. Le processus de numérisation qui se développe rapidement nécessiterait justement les compétences de ceux qui ont terminé leur apprentissage, qui sont engagés dans leur travail et qui sont prêts à explorer de nouvelles voies.
Chez Swisscom, près de la moitié des diplômés trouveront une solution, qu’il s’agisse d’un poste fixe ou d’une embauche en tant que Young Professional.
Mais qu’attendent les jeunes exactement? Comment veulent-ils s’impliquer et qu’est-ce que les employeurs peuvent apprendre d’eux? Comment les entreprises peuvent-elles prendre en compte les compétences de cette génération et ainsi rester ou devenir un employeur attractif? Nous avons donné la parole à la génération Z sur ce sujet.
Accroc au portable, inconstante et cherchant à toujours être à la pointe de la mode sur Instagram: voilà ce que la génération Z s’entend constamment reprocher. Les jeunes sont donc souvent sous-estimés dans le monde du travail. Toutefois, la numérisation rapide de ces derniers mois montre que nous pouvons certainement tirer des leçons du comportement de celles et ceux qui ont grandi avec les nouvelles technologies. Aux grands discours, ils préfèrent changer les choses concrètement en leur donnant du sens, de préférence de manière numérique. Dans leur vie privée aussi, ils veulent autant que possible avoir recours au numérique: qu’il s’agisse de contacter les autorités ou d’organiser leurs loisirs. Pour eux, c’est «le numérique d’abord». Cela tient au fait qu’ils font partie de la première génération à n’avoir connu que le monde numérique depuis leur naissance. La téléphonie fixe, le fax et les dossiers suspendus leur sont étrangers.
Giulia Langhi, 20 ans, responsable de l’équipe photo de Swisscom, est une représentante typique de sa génération. Elle vient de terminer sa formation de médiamaticienne CFC et occupe actuellement le poste de responsable de l’équipe photo interne de Swisscom.
Giulia, qu’est-ce qui, selon toi, distingue un employeur d’un autre?
Notre génération veut des processus décisionnels courts et souhaite avoir des responsabilités. Nous voulons faire bouger les choses. Une culture du tutoiement et une communication aisée simplifient la routine quotidienne et créent une atmosphère de travail personnelle et respectueuse.
Pourquoi les employeurs devraient-ils vous octroyer des responsabilités alors que votre quotidien dépend d’applications telles qu’Instagram?
On reproche souvent à notre génération d’être constamment en ligne. Et c’est vrai, nous utilisons notre smartphone beaucoup plus que les générations précédentes. Toutefois, on oublie souvent que nous ne surfons pas seulement sur les médias sociaux. Nous travaillons avec notre smartphone. Nous attendons donc aussi de notre employeur qu’il nous donne accès à nos données à tout moment et en tout lieu, afin que nous puissions travailler de n’importe où, également lorsque nous sommes en déplacement. Notre génération veut travailler indépendamment de l’heure et du lieu. Je ne veux pas dire par là jusque tard dans la nuit. Nous attachons beaucoup d’importance à séparer vie privée et vie professionnelle. Mais nous voulons aussi pouvoir adapter nos horaires de travail à notre rythme. Précisément parce que nous voulons bien faire notre travail.
Quel type d’infrastructure attends-tu de ton employeur?
Le cloud computing avant tout, pour que je puisse me connecter au réseau de l’entreprise à tout moment et de n’importe où. Il est également important que mon employeur offre la possibilité d’organiser des réunions décentralisées. Microsoft Teams en est un exemple. Je peux facilement ouvrir cet outil via une application sur mon smartphone et participer ainsi à des sessions en ligne. En plus, cette application dispose d’une fonction de chat. Notre génération préfère de loin écrire un message court plutôt qu’un e-mail de plus qui remplit notre messagerie. Et cela a un effet positif, puisque cela permet de réduire le nombre d’appels téléphoniques. Nous essayons en effet de les éviter chaque fois que c’est possible, car nous trouvons cette méthode de communication trop inefficace. Nous tenons aussi à ce que les entreprises soient ouvertes à de nouvelles méthodes de travail. La numérisation progresse si vite que les nouveaux outils sont dépassés au bout de quelques mois seulement, et une entreprise doit pouvoir y réagir. Or, nous pouvons y contribuer grâce à notre expérience.
Pendant des années, l’apprentissage d’employé-e de commerce était considéré comme la formation professionnelle initiale ouvrant toutes les portes pour l’avenir. Mais la dictée, la tenue de listes, la planification de rendez-vous et la correspondance ne font plus tellement partie des compétences demandées. Une formation large, axée sur l’application logicielle et la conception, est à présent le sésame. Chez Swisscom aussi, l’apprentissage d’employé-e de commerce a cédé la place à celui de médiamaticien-ne: cet été, les diplômés de la formation professionnelle initiale compteront deux fois plus de médiamaticiens que de commerciaux. Et les informaticiens les ont également dépassés.
La révision de l’apprentissage d’employé-e de commerce est désormais prévue en 2022. Dans le nouvel apprentissage d’employé-e de commerce, la communication numérique doit avoir plus de poids - les employé-es de commerce du futur apprendront à préparer des informations dans un langage facilement compréhensible et pourraient ainsi devenir rédacteurs de sites Web ou de newsletters.
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