Le rapport du groupe d’experts offre une grande quantité d’informations, de données vérifiées, d’analyses et d’estimations de spécialistes reconnus concernant le développement de la téléphonie mobile et le thème controversé «Communication mobile et environnement». À cet égard, le document constitue une base solide permettant d’apporter davantage d’objectivité aux débats sociétaux et politiques. Le rapport ne contient aucun nouvel enseignement sur le thème de la santé. De ce fait, les cantons et les communes n’ont plus aucune raison de retarder le déploiement de la radiotéléphonie mobile par des moratoires.
Essayez d’imaginer ce que cela représente: au cours des sept dernières années, le volume de données a augmenté d’un facteur 40. L’OFCOM confirme que les réseaux mobiles sont à bout. Les résultats recoupent ce que nous et toute la branche affirmons depuis longtemps. Plus de neuf antennes de téléphonie mobile sur dix installées dans l’espace urbain ne peuvent pas être adaptées à la 5G avec la réglementation actuelle. Il faudrait que des milliers de nouvelles antennes de téléphonie mobile soient construites pour couvrir la Suisse avec une 5G performante, à savoir la 5G fast.
Ce rapport de plus de 100 pages n’apporte aucun nouvel élément sur la recherche en matière de santé. Le groupe de travail arrive à la conclusion qu’avec les fréquences de téléphonie mobile utilisées de nos jours aucun effet concordant sur la santé n’a été jusqu’à maintenant prouvé scientifiquement. Cela vaut pour le rayonnement en deçà des valeurs indicatives de la Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants (CIPRNI), sachant qu’en Suisse nous avons des valeurs limites dix fois plus strictes. En lisant en détail le chapitre sur la recherche, on voit que les preuves dont on dispose sur les conséquences négatives des immissions d’antenne sur la santé ont plutôt diminué qu’augmenté au cours des 5 dernières années.
«Ce rapport de plus de 100 pages n’apporte aucun nouvel élément sur la recherche en matière de santé.»
C’est exact. La Confédération a déjà entrepris beaucoup de choses il y a 20 ans en raison des doutes qui régnaient à l’époque. Elle a décidé d’adopter des valeurs limites d’installation supplémentaires en plus du niveau de protection élevé qui était recommandé par l’Organisation mondiale de la santé. Celles-ci sont 10 fois plus strictes et s’appliquent dans tous les lieux où un être humain passe du temps, par exemple les logements ou les bureaux. Ainsi, le niveau de protection en vigueur en Suisse est supérieur par exemple à celui de la France ou de l’Allemagne.
Dans le rapport, il est écrit que les preuves d’un effet cancérogène du rayonnement de la radiotéléphonie mobile sont jugées globalement limitées. La Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants (CIPRNI) a relevé des insuffisances substantielles dans ces deux études. Les résultats de nouvelles études menées auprès de la population afin d’établir un lien entre l’utilisation d’appareils mobiles et le développement de tumeurs ne font pas l’unanimité jusqu’à aujourd’hui. Les analyses de plusieurs registres des cancers ne montrent en majorité aucune augmentation des nouveaux cas.
«Qu’au cours des sept dernières années, le trafic de données mobile a été multiplié par 40 et cette tendance va se poursuivre.»
Nous espérons que les faits établis dans ce rapport contribueront à atténuer la controverse autour de la 5G. Le document montre qu’il n’y a aucune raison plausible de freiner le déploiement de la 5G au-delà de la législation actuelle avec des mesures politiques. Nous déployons la 5G en Suisse comme prévu en respectant bien entendu toutes les règles en vigueur. Notre objectif est de couvrir 90 pour cent de la population suisse avec la 5G wide d’ici à la fin de l’année. Il y a une chose qui est souvent omise dans le débat autour de la 5G: ne serait-ce qu’au cours des sept dernières années, le trafic de données mobile a été multiplié par 40 et cette tendance va se poursuivre. Nous avons donc besoin de la 5G pour pouvoir toutes et tous utiliser le réseau mobile dans le futur.
Dans quelques-unes des options mentionnées par le rapport, il est question de milliards d’investissements qui attendraient les entreprises de télécommunications. Comment Swisscom entend-elle faire face à ces investissements?
Nous ne pouvons tout bonnement pas faire face à des investissements se comptant en dizaines de milliards. Des hausses de prix correspondantes sur nos produits et services ne seraient pas supportables pour les clients et les entreprises. Toutes les options qui ont pour conséquence des coûts aussi immenses ne constituent donc pas de véritables options car elles ne sont pas supportables sur le plan économique. Qui plus est, la Suisse ferait figure d’exception dans le monde. Le rapport met aussi en lumière le fait que la réglementation actuelle conduit déjà à des surcoûts très élevés et, surtout, à un retard important du déploiement de la 5G. La réglementation actuelle a été établie lorsque la radiotéléphonie mobile était utilisée avant tout pour la communication vocale et les SMS – l’Internet mobile n’était alors encore qu’un doux rêve.
Laquelle des cinq options détaillées dans le rapport devrait être poursuivie du point de vue de Swisscom?
Le rapport montre que plus de neuf antennes de téléphonie mobile sur dix installées dans l’espace urbain ne peuvent pas être adaptées à la 5G avec la réglementation actuelle. Ce n’est un secret pour personne que nous souhaitons un assouplissement de l’ordonnance sur la protection contre le rayonnement non ionisant (ORNI). Le rapport énonce plusieurs options qui vont de ce sens. L’important est qu’aucune de ces options ne porterait atteinte au principe de précaution. Ainsi, on continuerait à être mieux protégé en Suisse que dans la plupart des pays européens.
Quelle option exigez-vous concrètement?
La balle est maintenant dans le camp de la sphère politique, qui doit décider de quelles conditions-cadres les opérateurs bénéficient pour le déploiement des réseaux mobiles en Suisse. Ce qui me rassure, c’est que la mise en place de réseaux de transmission performants pour une société de l’information compétitive constitue une base essentielle de la stratégie «Suisse numérique» du Conseil fédéral.
Le groupe de travail recommande aussi toute une série de mesures, par exemple dans le domaine du monitoring. Swisscom soutient-elle ces mesures?
Oui, nous appuyons ces mesures. Il s’agit à titre d’exemple du monitoring de l’exposition et d’éventuels effets sur la santé ou du soutien à la recherche dans le domaine «Communication mobile et santé». Les mesures proposées vont dans le sens de Swisscom. Il est important que la recherche poursuive son travail. C’est pour cette raison que nous apportons depuis de nombreuses années notre soutien à la Fondation de recherche sur l’électricité et la communication mobile de l’EPF Zurich.
Quelle est la suite des événements?
L’OFEV, compétent en la matière, a élaboré un bon document, qui sert de base à l’établissement de conditions-cadres viables pour un réseau mobile. Cela mérite le respect. La question de la suite, c’est à la sphère politique d’y répondre. La balle est maintenant dans le camp du gouvernement et du parlement.
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